Pour faire vivre la Littérature Régionale. Française sur d’autres pays, 74 Auteurs a ce jour : de fictions, Romanciers, Poètes, Auteurs de Théâtre, Terroir et Traditions, Patrimoine, Histoire, Jeunesse, Évènements... la création et l’interprétation de spectacles vivants (chanson, jeu dramatique, conte...) (Livre sur l'afrique Robert Mondange une bibliothèque pour Assikoi, Assikoi le secret de la tombe, l’enfant d’Assikoi et la mangouste et mémoire d’un tirailleur d’Assikoi sous le titre d’auteur Les Amis du Pays d’Assikoi.)
Ce roman s’ancre dans le paysage Audois à partir de la fin du 19ème
siècle. En 1883, Justin, qui se destine à la viticulture, constate
avec effroi les ravages du phylloxéra. Les grappes de raisins se
dorent de Carcassonne à Narbonne et chacun se plait à croire à des
revenus faramineux. L’arrivée du train reliant Toulouse à Sète
confortera le bienfondé de pareilles entreprises.
De vigneron à batelier sur le Canal du Midi, Justin se confronte aux
vicissitudes de son temps. De la modernité qui entre au galop dans les
campagnes aux affres d’une économie qui se moque des difficultés qu’elle
engendre, il ne cède à aucun compromis.
La crise viticole de 1907 mène Justin dans le sillage de Marcelin Albert,
le prêcheur desplatanes, figure de proue de la révolte des gueux. Cette
épopée de la rébellion finit tragiquement, dans un bain de sang à
Narbonne.
Dépendants de leur environnement, les personnages de ce roman font
corps avec leur milieu, parfois le préservent, souvent le dénaturent,
toujours le transforment. Lorsque Justin quitte sa plaine, il part à
l’assaut du mont Bugarach, arpente collines et vallées et s’interroge sur
les mystères de Rennes-le-Château.
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2 Extraits « Entre l’Ivoire et la Corne » - recueil poétique
Le long des chemins fleuris d'épines
mon cœur s'éprend de quelques ronces,
et alors que ma pensée chemine
ma passion soudain me dénonce.
J'aimerai, lorsque j'ouvrirai les yeux,
que les révolutions soient enfin terminées,
qu'au milieu du sang et du feu,
des enfants nus et des femmes éventrées,
naisse de ces entrailles fumantes
cette nation resplendissante
que tant de siècles d'abstinence
étouffèrent jusqu'à l'heure de la délivrance.
Suffit-il de toucher du bout des doigts
les neiges éternelles pour que l'âme
du polichinelle s'incruste
sous les ongles d'une liberté
affranchie des fins de mois.
Et l'Amour n'est plus que le rire rauque et bestial
d'un quelconque mammifère ayant assouvi
ses instincts premiers sous le souffle haletant d'un sexe opposé.
Oubliez-moi.
Statue de bronze plantée dans un décor journalier,
je suis le bonze à immoler.
J'ai sauté de mon pont colorié et,
depuis des années, en apnée,
je cherche mon âme en peau d'hermine
dans des rigueurs sous-marine.
De ces profondeurs gigantesques
je surgis en pantin picaresque,
à cheval sur un dauphin noir,
j'assiste à la lente agonie du désespoir.
Adieu alors votre savante verve !
Sur ma peau des conferves
soignent vos lointaines paroles.
Je ne me souviens plus de mes devoirs d'école.
J'ai troqué mon corps inerme
pour un tout autre épiderme,
et lorsque j'aperçois vos atterrages,
vos miasmatiques marécages,
pour ne pas être sous votre houlette
j'embarque sur ma goélette.
Bateau de feu et d'azur
qui, soulevé par un vent pur,
s'éloigne telle une honte
de votre univers géobiontes.
Je n'attends plus rien de toi,
plus rien que le noir des bois.
Ton souffle chaud sur ma nuque
malade, qu'un soupir docile éduque,
ne fera plus tressaillir ma vie.
J'ai rattrapé mon vieil ennui,
je continuerai ma route sans lui.
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L’histoire se situe dans la première partie de la période de refroidissement du Moyen-Age, communément appelée Petit Âge glaciaire. Elle s’est traduite par une importante avancée des glaciers, par des étés plus froids, des précipitations incessantes, notamment en 1315, et, par conséquent, de mauvaises récoltes ayant causé des épisodes de famines.
Comme un malheur ne vient jamais seul, la peste noire se répand comme une vague sur tout le pays. Depuis Marseille, en novembre 1347, elle gagna rapidement Avignon, en janvier 1348, alors cité papale et carrefour du monde chrétien - la venue de fidèles en grand nombre contribuant à sa diffusion -, c’est en juillet 1348 qu’elle sévit à Albi.
Tancrède, héritier du domaine de Marhaba, avec Roger, son ami fidèle, usèrent leurs vies pour que les terres prospèrent, conjuguèrent leurs efforts pour le blé pousse, et que la vigne magnifiée, jus de raisin qui coulent un peu dans leurs veines, soit le reflet de leurs compétences et de leur amour pour cette culture.
Guillaume prendra les rênes de Marhaba à la mort de son grand-père. Il ne pourra éloigner de lui l’ombre de Tancrède, figure tutélaire, dont l’aura servira à la fois de guide et de joug trop lourd à porter. Guillaume effectuera le même voyage que son grand-père, tel un périple, un pèlerinage, osant à peine croire qu’il ressentirait les mêmes choses que Tancrède. Il fit donc une incursion en Terre Privilégiée, au pays des troubadours et de la dissidence religieuse. En cette contrée mystérieuse, dans ce château si particulier, il découvrira une autre approche de la vie, qu’elle peut très bien se nourrir de ses différences.
S’il est hasardeux de trouver une quelconque collusion entre troubadours et Bonshommes, l’idéologie courtoise, en propageant des valeurs laïques et profanes, participe elle aussi à la prise de distance par rapport à la vision du monde défendu par les clercs. La populeuse classe aristocratique occitane, influencée par la culture des troubadours, était volontiers libertine, voire anticléricale. Bien que l’art des troubadours soit à l’antipode des préoccupations métaphysiques des Bonshommes, il est indéniable qu’ils font partie intégrante de cette société. N’oublions pas, bien avant que le mot féminisme n’ait un sens, que l’émancipation de la femme était un fait dans ce Languedoc de tolérance. Les dames de cette aristocratie, à qui la « fin amor » des troubadours et la culture courtoise reconnaissaient valeur cordiale et sagesse amoureuse, et que le droit coutumier méridional admettait à hériter, à léguer, voire à partager l’autorité coseigneuriale, manquaient pourtant cruellement d’échappatoire spirituelle. Ces dames, qui voulaient faire leur salut après une vie bien remplie d’épouse et de mère , se tournèrent avec intérêt vers cette église chrétienne indépendante de Rome. Cette Eglise qui ouvrait largement ses maisons religieuses et même son sacerdoce aux femmes. Et, c’est naturellement, que ces belles dames des troubadours, vieillissantes, achevèrent leur vie en religion, non pas cloîtrées au fond d’un couvent, mais comme directrices de conscience de leur parentèle.
Les personnages principaux du roman :
Tancrède et Amina : mari et femme, propriétaire du domaine de Marhaba.
Roger et Mathilde : mari et femme, meilleurs amis de Tancrède et Amina.
Jean : fils de Tancrède et Amina.
Mariette : Fille de Tancrède et Amina.
Marie : Femme de Jean.
Guillaume : Fils de Jean et Marie (le narrateur).
Delfina : Amie de Mariette.
Blanche : Femme de Guillaume.
Melpomène : Hôte du château de Puivert
I
Marhaba, souvenirs des jours heureux.
Je me nomme Guillaume, fils de Jean et Marie, et je suis né à Albi en 1292. Tancrède et Amina, mes grands-parents, eurent deux enfants, Jean et Mariette. Tancrède, né à Montans, géra le domaine de Marhaba à la perfection, ainsi que quelques intérêts sur Toulouse qu’il sut défendre avec opiniâtreté. Quant aux terres d’Albi, la plupart vouées au pastel, Tancrède en délégua l’exploitation à son meilleur ami, Roger, et son épouse la belle Mathilde. A la mort de Roger mon père prit le relais à Albi, et voilà comment je me retrouvai près du palais de la Berbie (1). Toute cette équipée ne manqua pas de prétextes pour se retrouver à Marhaba, et je grandis sagement à l’abri des bras de mes parents et de mes grands-parents. Majestueuses branches auxquelles je m’accrochais solidement lorsque la tourmente soufflait sur mon cœur triste. Maintes fois j’escaladais ces arbres de vie, tantôt blotti au creux de cette rassurante ramure pour soulager mes peurs, ou fièrement fiché sur leurs épaules pour mieux embrasser l’immensité qui s’offrait à moi. Je bus leurs paroles, encore et encore, jusqu’à l’ivresse. Leurs mains fermes me guidèrent à l’ouvrage, rudes à la taille, précises à la houe, je m’exténuais au travail avec eux. J’attendais avec impatience la fin de la journée afin d’obtenir ma véritable récompense, un regard complice, un geste tendre, une caresse des miens. Je suis fier d’être des leurs et ils me manquent tous aujourd’hui. Très jeune, j’eus ce désir de comprendre cette famille, d’en connaître le moindre détail, de m’en attacher le moindre sentiment. Ce travail fut amplement facilité par mon grand-père qui, de son vivant, a toujours veillé à ce que le greffon prenne. Il fit preuve, à mon égard, de beaucoup de patience et de sollicitude, mon éducation fut à la mesure de mes attentes. D’une manière moins patente, beaucoup plus pudique, plus effacée, mon père contribua également à ce que mon apprentissage dans cette tribu se réalise sans heurt.
Tancrède, contrairement à son père et ses oncles, consigna par écrit les moments forts de notre lignée. Enguerrand et son fils Tancrède, patiemment, et avec une certaine obstination, retrouvèrent avec difficulté le fil de leurs vies, sans doute un peu tard. Ils arrimèrent alors leur solitude à cet amour indicible qui les rapprochait et, patiemment, obstinément, lièrent ces attaches parfois si distendues. Mais le temps, prompt à balayer la destinée, foudroya leur entreprise, si bien qu’aucun des deux ne put nouer fermement et à jamais ce précieux lien. Tancrède fut un être tout en nuance, l’expression même de la dualité, balance exacte entre la finesse de ses propos et l’animalité qu’il mettait à l’ouvrage. Il pouvait être déroutant, oscillant entre la bienveillance à l’égard des êtres chers, et âpre dans son jugement lorsqu’il faisait face à une vile opposition. Il demeure un exemple pour moi et il y eut entre nous plus que d’ataviques similitudes. Je retraçais la saga familiale avec une facilité déconcertante, compulser et ordonner les innombrables feuillets qu’il nous légua se révéla de loin le travail le plus fastidieux.
J’entrepris cette tâche comme une impérieuse mission, j’emboitai machinalement mes pas dans les siens, et me mis à écrire les événements et autres péripéties de notre famille. Je rédigeais sans cesse, griffonnais beaucoup, revenais toujours sur mes notes tant la frustration était grande. J’avoue humblement que je n’ai ni le talent ni la verve, et encore moins le style, deTancrède.Son savoir et sa grande culture m’impressionnaient. Il était à l’aise dans toutes les matières et jamais ne s’égara en périlleuses conjectures. Comme lui je passais du temps dans la bibliothèque familiale, un fatras de livres illustrant des sujets aussi divers que l’art de cultiver la vigne, d’instructions pour utiliser les plantes à bon escient, en passant par d’illustres auteurs grecs et latins. Sans oublier, en bonne place, un florilège d’ouvrages dans notre langue, notamment œuvres de Macabru, Jauffré Rudel, Bernard de Ventadour, et bien sûr des poésies de Peire Vidal. Nombres de ses livres provenaient de l’ancienne bibliothèque de Philippa, la tante de Roger. Mon inaptitude aux belles phrases et autres envolées lyriques firent que j’optais finalement pour une retranscription de faits, une chronique en quelque sorte.
Patrice Salerno est né à Nîmes. Autodidacte enragé, il a travaillé pendant 30 ans dans le secteur industriel. L'an 2000 fut un tournant, un changement de vie radical, une nouvelle région ou il a ouvert une chambre et une table d'hôtes à Puivert. Passionné d'histoire depuis son adolescence, il y trouvait un nouveau terrain de jeu avec les seigneurs occitans, le catharisme et les troubadours du château de Puivert.
La retraite aidant, il a réalisé un vieux rêve : écrire et publier des romans historiques.
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Passionné d’Histoire depuis toujours, le roman historique fut donc le bon prétexte à mon désir d’écriture. La période du Moyen-Age devint pour moi une évidence lors de notre installation dans le village de Puivert. Perché sur son éperon et dominant la plaine qui fut un ancien lac, le château est une invite à l’art des troubadours et à la dissidence. Mes deux premiers romans « L’Héritier d’Occitanie » et « La Terre Privilégiée », retracent les pas de ces femmes et de ces hommes ne voulant rien céder à l’envahisseur français, mais aussi à cette dissidence que l’on appelle catharisme. Le troisième roman, écrit pour ne pas oublier que les combats d’hier sont toujours ceux d’aujourd’hui, évoque l’Aude entre 1880 et 1914. Région en pleine mutation économique et sociale, terre de la révolte vigneronne portée par Marcelin Albert et qui finira dans un bain de sang en 1907.
Mon quatrième roman, « Un amour si lointain », revient aux sources, c’est-à-dire à l’esprit poétique. Il raconte l’histoire de Jaufré Rudel, troubadour aquitain précurseur de la Fin’amor.
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