La philosophie d'Adrien Baillayre d'après :
Lilian Lharidon, @papier.jauni sur instagram
Et également son avis sur Imbrication :
Imbrication, ou la fausse prétention.
"L'intelligence serait de résoudre les problèmes de la vie, en comprendre et accomplir les objectifs". Ce livre m'a été envoyé par un abonné, n'hésitez pas vous aussi à m'envoyer vos écrits (je serai impitoyable).
C'est un livre très court, où les réflexions sur la mort, les rêves et le paradis, se mêlent à des contes qui prennent place dans la Grèce antique.
Si les idées sont un matériau de base commun à tous, il n'appartient pas à n'importe qui d'avoir la patience et la rigueur nécessaire pour modeler cette matière, la transformer, la consolider pour en faire une pensée digne d'intérêt.
On peut reprocher à l'auteur de ne pas mener à bout cette construction à partir des matériaux de base, mais ce serait oublier que c'est un processus lent qui demande du travail ; c'est aussi oublier que nous avons fort à faire de notre côté.
Imbrications nous le signale joliment avec son dernier chapitre,"Des fausses prétentions aux vraies imbrications", un titre suivi par six pages blanches. Si toute cette démarche philosophique peut paraître prétentieuse, il n'en est rien.
Il s'agit en fait d'un effort que ne sont pas capables d'abandonner les personnes avides de sagesse. Ces six pages sont une invitation, ou plutốt une
épreuve : êtes-vous capables, vous lecteurs, de les remplir avec vos propres idées ?
Êtes-vous capable de les raturer, de les remanier, d'en faire quelque chose de notable qui mérite d'être partagé ?
Je souligne pour finir,
un extrait de son livre que je n'ai pas eu la place d'évoquer où il raconte que Sophia, la sagesse, est une fille issue d'une famille rustre.
Ça montre bien que la sagesse est le produit d'une démarche brouillonne et complexe à partir d'un matériau de base qui l'est tout autant !