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robert mondange livres africain

Tous ses livres, tous ses textes parlent d’un village de Côte d’Ivoire qui s’appelle Assikoi

Publié le par Evy

Tous ses livres, tous ses textes parlent d’un village de Côte d’Ivoire qui s’appelle Assikoi

Avec de belles fleurs, achetez un bouquin.

D’un roman historique, d’amour ou même noir,

 
 

 

Nouvelle ou poésie, conte issu du terroir,

Étonnez votre amour en lui offrant un livre.

La lecture et l’amour nous aident à mieux vivre.

Une idée cadeau pour les fêtes dédicacé...
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  Tous mes livres, tous mes textes parlent d’un village de Côte d’Ivoire qui s’appelle Assikoi. Je connais ce village depuis 1995 et j’y ai de nombreux amis. Il convient donc, que je vous le présente. En 2001, j’y suis allé avec l’ingénieur agronome Jean Robert, aujourd’hui disparu. J’ai emprunté une partie de son rapport sur la description du village.

Le pays d’Assikoi

A 120 km au Nord d’Abidjan sur la route d’Abengourou, le Pays d’Assikoi, sur le territoire de la Sous-Préfecture du même nom et de la Préfecture d’Adzopé, rassemble, autour du bourg principal d’Assikoi les terroirs agricoles et forestiers des villages d’Adonkoi, de Massandji et d’Apiadji. Sa superficie est d’environ 500 km².

 La forêt

Le paysage agricole de la région d’Assikoi est celui de la forêt subtropicale humide, recevant de 1 à 1,5 m d'eau par an en deux saisons des pluies, avec une humidité quasi permanente, même en saisons sèches. Cette forêt est composée de grands arbres de nombreuses espèces, d’un sous bois élevé et dense et d’une strate herbacée impénétrable. La décomposition organique est intense et cet horizon humifère important donne l'apparence de la fertilité et explique l'exubérance de la végétation du sous bois pourtant peu éclairé. Il s'agit d'une forêt secondaire transformée par les modes de vie des populations. C'est ainsi que la plupart des essences de bois de qualité et à grand développement ont disparu, remplacées par des espèces à croissance plus rapide mais de moindre intérêt. Certaines de ces essences sont toutefois intéressantes pour l'usage local, pour des bois d'oeuvre ou de menuiserie, ou pour l'alimentation des occupants (Karité, colatier…). Cette forêt secondaire, même appauvrie, concours encore au maintien d'un niveau moyen de fertilité et protège les arènes granitiques de l'action érosive des fortes pluies et des températures élevées. On peut dire que l'action de l'homme est devenue de plus en plus prédatrice au cours des périodes historiques d'occupation de ce territoire. Les forestiers et les planteurs de café et de cacao ont suivi les chasseurs et cueilleurs. Cette évolution s'est accélérée en raison des effets de la croissance démographique et du raccourcissement de la jachère forestière, qui peut aller jusqu'à la mise en cultures permanentes annuelles de certaines parcelles qui ne sont pas sans effet sur les équilibres naturels garants de la fertilité. Signalons notamment l'existence des voies de débardage des grumes qui quadrillent l'ex domaine forestier et qui peuvent servir encore pour l'accès aux champs. Le déplacement des groupes des cases familiales (campements), autrefois situées sur la zone défrichée est maintenant implantées en hameaux au carrefour des pistes desservant les plantations de café et de cacao.
   Relief, sol, hydrographie

   L’ensemble du territoire d’Assikoi est constitué de collines ou plateaux. Les dénivelées sont faibles (altitudes entre 80 et 120 mètres) et les pentes sont douces. Un réseau hydrographique serré de sous affluents et affluents de direction générale nord – sud alimente la rivière Massan au nord-ouest et la rivière Mé. En fin de grande saison sèche (de décembre à avril), les marigots n’ont pas d’écoulement de surface et le niveau de la nappe phréatique est bas  Seule la rivière Massan, qui arrose Assikoi présente quelque flaques d’eau dormante. Le lit majeur de l’ensemble des cours d’eau est faiblement creusé ce qui pose des problèmes en cas de fortes précipitations.

  Végétation et cultures

La forêt « dense » est aujourd’hui très éclaircie par les exploitations successives, toutes extractives voir destructrices des essences forestières initiales. Il s’agit en fait d’une forêt claire, profondément défrichée, mais avec des sous-bois peu pénétrables, Seuls quelques témoins isolés Iroko, Fromager, n’ont pas succombé à la hache ou au feu. Les bas-fonds sont peuplés de bambouseraies touffues, de palmiers et raphias et de plantes aquatiques enchevêtrées. Malgré la violence des orages tropicaux, les terres ne sont pas en général trop exposées à l’érosion pluviale ni au ravinement. L’occupation du sol est quasi continue, soit par des plantations pérennes, bien que dégradées qui sont parfois en jachère, soit par des cultures vivrières.

La poussée démographique, de 800 à 6000 habitants en un demi-siècle, le souci d’autosubsistance des populations rurales ont poussé à une reconversion vers les cultures annuelles au détriment des cultures de rente.

   Mode de faire valoir et système de production

Les grandes familles, héritières des quatre lignées fondatrices du village, se sont partagé le domaine forestier. L’exploitation est individuelle, sur des lopins concédés aux descendants ou collatéraux ou parfois loués. L’entraide est pratiquée pour les gros travaux d’abattage et de brûlis. Les mises en culture est plus conditionnée par le nombre de bouches à nourrir de la famille, et le nombre de bras, que par des considérations de maintien de la fertilité par une rotation appropriée. Il y a aussi la culture  du manioc (deux variétés), de la banane plantain, du maïs, de l’igname et des cultures maraîchères comme le piment, la tomate, l’aubergine, le concombre et le riz dans les bas-fonds. On notera l’absence de l’animal, seulement présent en élevage de case (volaille et mouton) et quelques taurins « Baoulés » en attente d’abattage. Les bovins et les chevaux ne peuvent pas être présents à cause de la mouche tsé-tsé. En fin de saison sèche, en l’absence d’une connaissance des ressources et des moyens de les mobiliser par des forages, des puits, des retenues, des citernes, l’on soulignera les difficultés liées au manque d’eau. En marge du système productif il existe à Assikoi d’autres activités : cueillette des sous-produits de la forêt fruits divers, vin de palme, raphia, bambou, chasse à l’agouti, aux biches, aux oiseaux, récolte du miel directement dans la nature. Pèche dans les cours d’eau les plus importants. Les conditions de travail sont celles du paysan d’autrefois, avec pour seuls outils la machette et la daba, pour moyen de transport, le panier ou la bassine en plastique sur la tête. L’accès aux parcelles en culture est un long et pénible cheminement sur les pistes en terre, puis sur les sentiers de la forêt. Les distances sont importantes  une heure à deux heures de marche, autant pour le retour avec un chargement de 30 kgs ou plus sur la tête.

Les produits sortis du champ ou cueillis en forêt pour faire vin de palme sont portés jusqu’au village et vendus sur place directement par les femmes. Quelques surplus sont transportés par minibus vers Adzopé.

   Le Centre du village.

Le village d’Assikoi est classé dans la catégorie « habitat dense traditionnel », non urbanisé. Il rassemble une grande majorité des populations, seules quelques rares familles continuant à habiter dans des « campements » en forêt. Le centre est organisé sur et autour d’un plateau culminant à environ 100 m. d’altitude, où se croisent les principales pistes carrossables vers Adzopé et Massandji au nord, vers Adonkoi à l’est, vers Apiadji au sud. L’habitat est encore partiellement traditionnel mur de terre et bambou ou raphia, toiture en palme, mais une grande partie du village est constituée de maison en dur. On trouve aussi quelques artisans : couturiers mais souvent planteurs le jour et couturiers la nuit, une menuiserie, un forgeron, des maçons, des fabricants de toitures en palmes. Quelques machines à usage domestique : broyeur de manioc et presse à « foutou ». Les fèves de cacao et les cerises de café sont traitées au village avant la vente ou l’expédition : séchage, tri et décorticage. L’huile de palme est extraite de façon traditionnelle, à la main (pression, ébullition dans l’eau, écrémage). Les bois abattus lors des défrichages sont utilisés en bois de feu pour la cuisine. Les bois d’œuvre, assez rares, ne sont pas exploités. Il existe une église catholique, des nombreuses églises évangéliques et une mosquée. Ces différentes convictions religieuses vivent en parfaites attente. Il y a une école maternelle, trois écoles primaires, mais sous équipées et un collège. De nombreux commerces depuis peu viennent de voir le jour. Avec l’arrivé du téléphone portable et d’internet le village est maintenant devenu une petite ville.

robert mondange - Auteurs Occitans & Catalans (over-blog.com)

 

 

Prix du livre : 10 € + frais d’envoi.

Vous pouvez les commander à :

Robert Mondange : r.mondange@aliceadsl.fr

ou à Marie Sabine Forest Mur : mariesabinemur@gmail.com 

Dédicacé...

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