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histoire veridique

Bivouac et campement Africains raconté par Robert Mondange ...

Publié le par Evy

Bivouac et campement Africains raconté par Robert Mondange ...

BIVOUAC ET CAMPEMENT AFRICAINS 

Vous savez tous ce que sont des bivouacs et des campements mais savez vous ce qu’ils sont pour des planteurs africains et plus particulièrement pour ceux qui vivent de la terre et des ressources de la brousse dans le village d’Assikoi en Côte d’Ivoire.

Quand les plantations de brousse sont trop éloignées du village, certaines sont à plusieurs heures de marche du village, les planteurs sont obligés de rester sur leurs plantations plusieurs jours, pour cela ils doivent s’organiser pour vivre en toute sécurité en brousse, pour s’abriter, pour se nourrir et pour se soigner. Ils s’abritent dans des cabanes faites avec de la terre mouillée ou avec des bambous qu’ils recouvrent d’un toit en toile. Pour dormir, ils font des lits en paille ou en bambou à même le sol. Pour s’éclairer la nuit, ils utilisent des lampes à pétrole et ils les gardent allumées toute la nuit pour se protéger des prédateurs. Pour se nourrir, ils amènent du village de l’attiéké et du foutou mais pour une semaine seulement et très souvent du riz et du poisson qu’ils mangent avec des oignons. Ils boivent l’eau des rivières parfois d’un puits. Femmes, hommes et enfants restent au campement au moins une à deux semaines. Quand la nuit arrive, ils se regroupent  autour d’un feu et se racontent des histoires. Ils se soignent par la médecine traditionnelle : par exemple des écorces de manguier mélangées avec du piment servent à lutter contre les infections, des racines de papayers écrasées avec du piment sont un médicament contre le paludisme. En brousse pendant la saison des pluies, il y a beaucoup de moustiques. Du fait des conditions de vie en forêt tropicale, il y a un risque important de morsures par les serpents et un risque élevé de blessures avec les machettes qui servent au nettoyage des parcelles. De plus l’harmattan qui est un vent très chaud le jour, plus froid la nuit, très sec et le plus souvent chargé de poussières souffle vers le sud ouest en provenance du Sahara et en direction du golfe de Guinée de fin novembre et jusqu’au milieu du mois de mars. Il rend les conditions de travail en brousse dure à supporter. Il est la cause de  migraines, d’hypertension artérielle et de bronchites. Après cela vient la saison des pluies qui n’arrange pas les choses. En fait, il y a deux saisons sèches, une de janvier à mai, une autre en septembre et deux saisons humides juin, juillet, août et octobre. Au milieu de tout cela, il faut placer le travail des planteurs en brousse. Pour le café cueillette en janvier et février, désherbage en avril, désherbage plantation en juin et juillet, cueillette en décembre. Pour le cacao plantation en avril mai et juin, désherbage en juin juillet août, cueillette en septembre, octobre, novembre et décembre. Pour le manioc brûlé en janvier et décembre, plantation en janvier, février, mars, avril, récolte en octobre. Pour la banane fruit et la banane plantain plantation en janvier février, récolte en août et septembre. Certains autres fruits comme les mangues et la tomate se plantent et se récoltent toute l’année. Avec ce planning de travail vous comprendrez la nécessité des bivouacs et des campements.  

Robert Mondange

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Histoire qui est arrivé à Robert Mondange...

Publié le par Evy

Histoire qui est arrivé à  Robert Mondange...

C’est mon histoire et ça m’est arrivé.

C’était lors de mon premier voyage à Assikoi. Il nous manquait quelques éléments de quincaillerie pour construire les étagères d’une bibliothèque et quelques provisions. Comme je ne suis pas particulièrement bricoleur et que nous travaillons avec des outils manuels, mes amis m’avaient désigné pour aller à Adzopé, avec Martin un jeune du village,  acheter ce qu’il nous fallait. Adzope est une ville située à dix huit kilomètres d’Assikoi. Pour  s’y rendre, il faut prendre le taxi brousse, sorte de mini bus, qui ne part que lorsqu’il est complet et qui emprunte souvent la petite piste qui passe par Adonkoi, un petit village à trois ou quatre kilomètres d’Assikoi. Dans ce cas, le trajet est plus long.

Il n’était pas loin de 17 heures, la nuit allait tomber et nous avions pris place dans le taxi brousse pour Assikoi qui se remplissait peu à peu. Il faisait une chaleur épouvantable mais nous ne pouvions quitter nos places de peur de se les faire prendre. Enfin, le taxi brousse était complet. Mais nous ne partions toujours pas. Tout d’un coup arriva un homme tenant au bout d’une corde ce qui me semblait être un tout petit agneau. Avec trois de ses compagnons, ils le hissèrent dans une cage qui se trouvait fixée sur la galerie. Cage que nous n’avions pas vu car elle était située en bordure de la galerie, mais sur le côté opposé à l’entrée dans le taxi brousse.  Puis, nous sommes enfin partis. Le taxi n’avançait pas très vite, il nous semblait entendre des piétinements au-dessus de nous, peut-être étaient-ils dus à l’animal qui cherchait son équilibre. Puis au fil des kilomètres, nous n'entendons plus rien, il est vrai qu’avec les chocs occasionnés par les trous de la piste, il était difficile de savoir d’où venaient les bruits. Vers dix huit heures, nous arrivions enfin à Adonkoi. Ouf ! Plus que quelques kilomètres et nous allions enfin pouvoir quitter ce véhicule. Nous étions très fatigués, nous n’avions pratiquement rien mangé à midi et nous étions assoiffés car nous n’avions bu qu’une petite bouteille de flag, cette délicieuse bière africaine. De plus, nos pieds étaient coincés entre nos colis. Mais que s'est-il passé ? Le chauffeur et son arpète, c’est-à-dire le jeune garçon qui fait payer les gens et qui est chargé d’ouvrir et de fermer la porte du taxi brousse, levaient les bras au ciel et s’injuriaient mutuellement : la cage qui contenait le porcelet avait disparue. En conséquence, le chauffeur et son arpète devaient payer la cage et l’animal. Aussi prirent t-ils la décision de faire immédiatement demi tour pour essayer de retrouver la cage et l’animal. Tous les passagers protestent en disant qu’ils pouvaient nous amener à Assikoi qui n’était qu’à trois ou quatre kilomètres, puis qu’ils pouvaient repartir et faire des recherches. Mais rien n’y fit. Le chauffeur s’appuyant sur le fait, que si quelqu’un trouvait la cage et l’animal il s'empressera de se l’approprier, d’autre part si la cage s’était ouverte en tombant, l’animal qui pouvait être blessé ne pouvait pas être loin, d’autant plus que s’il essayait de fuir en brousse il n’avait aucune chance de s’en sortir. Il fallait donc retrouver le point de chute au plus vite. C’est ainsi que nous fîmes demi-tour, mais à vitesse très réduite. A l’aide de lampes de poches l’arpète et un passager scrutaient les bords de la piste et la lisière du bois. A l’entrée d’Adzopé, il fallut se rendre à l’évidence la cage et l’animal étaient introuvables. Nous partîmes toujours à vitesse réduite et toujours en scrutant les bords de la piste jusqu’à Adonkoi. Là, il n’y eut aucun doute, la cage et l’animal étaient irrémédiablement perdus. Le taxi brousse nous dépose vers 21 heures à Assikoi. Nos  amis nous accueillent avec  beaucoup de soulagement, ils commençaient à se faire beaucoup de soucis pour nous. Nous leur racontâmes brièvement notre aventure, puis pendant que nous prenions une bonne douche, ils nous firent chauffer notre repas que nous mangions avec une bonne flag bien fraîche. Ce trajet qui en principe ne dure pas plus d’une heure trente avait duré quatre heures. .

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Koffi : a force de courage, il a réussi... histoire Robert Mondange... 

Publié le par Evy

Une fois de plus j’ai changé les prénoms pour préserver l’anonymat, mais s’il lit cet article le héros de cette histoire se reconnaîtra et il pourra en être très fier. 

 

KOFFI : a force de courage, il a réussi. 


Mon prénom est Koffi. Je suis né à la maternité d’Adzopé. Mon père, Yao, a été un grand planteur d’Assikoi. Ma mère Akissi était une femme courageuse et une bonne ménagère. J’avais deux ans quand mon père est décédé. Maman faisait tout ce qu’elle pouvait pour m’assurer une bonne éducation. Malheureusement, elle souffrait de diabète et les soins étaient très coûteux. Maman me câlinait beaucoup. A l’âge de cinq ans, je l’accompagnais aux champs et je l’aidais dans les tâches champêtres en pleurnichant. À six ans, j’ai eu le plaisir d’avoir un bout de champ pour faire des cultures vivrières. Je faisais cela pour mon grand frère Antoine, qui était au collège. En retour, lorsqu’il venait en congé il m’apportait des vêtements, des gâteaux, du pain. Antoine avait besoin de mes produits agricoles, car il n’avait comme ressources que ce que pouvait lui donner le reste de la famille. Mon deuxième coup dur a été le décès de ma maman. Je suis devenu orphelin. Je fus recueilli par ma tante Géraldine. Je me battais pour survivre, ma principale activité était la pêche et la chasse aux oiseaux. Cela dura deux ans. Puis, je fus arraché à ma tante, après décision de mes grands frères pour aller vivre à Adzopé avec Antoine qui était au lycée. Mais mon année scolaire, que j’ai effectuée à l’école catholique d’Adzopé a été perturbée par la grève des enseignants. C’est ainsi que je fus envoyé, à Ferkessedougou une ville située au nord de la Côte d’Ivoire à sept cents kilomètres d’Assiokoi. Ferkessédougou est, du point de vue de son importance démographique, l'une des plus grandes villes du District des Savanes au nord de la Côte d’Ivoire, dont le chef-lieu est Korhogo. Je réussi mon entrée en 6ième et je fus orienté au collège moderne de Korhogo à une soixantaine de kilomètres de Ferkessedougou. J’y ai passé deux années puis, au décès de mon tuteur, je suis entré en 4ième  à Agboville. J’avais une seule ambition, exercer les arts plastiques. Fasciné par l’enseignement artistique, je me suis présenté au concours de l’école technique artistique de Bingerville et j’ai réussi. Aujourd’hui, je fabrique des objets d’arts aussi bien prisés à Abidjan qu’à Assikoi.

 

 

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