Pour faire vivre la Littérature Régionale. Française sur d’autres pays, 74 Auteurs a ce jour : de fictions, Romanciers, Poètes, Auteurs de Théâtre, Terroir et Traditions, Patrimoine, Histoire, Jeunesse, Évènements... la création et l’interprétation de spectacles vivants (chanson, jeu dramatique, conte...) (Livre sur l'afrique Robert Mondange une bibliothèque pour Assikoi, Assikoi le secret de la tombe, l’enfant d’Assikoi et la mangouste et mémoire d’un tirailleur d’Assikoi sous le titre d’auteur Les Amis du Pays d’Assikoi.)
Patrice Salerno est né à Nîmes. Autodidacte enragé, il a travaillé pendant 30 ans dans le secteur industriel. L'an 2000 fut un tournant, un changement de vie radical, une nouvelle région ou il a ouvert une chambre et une table d'hôtes à Puivert. Passionné d'histoire depuis son adolescence, il y trouvait un nouveau terrain de jeu avec les seigneurs occitans, le catharisme et les troubadours du château de Puivert.
La retraite aidant, il a réalisé un vieux rêve : écrire et publier des romans historiques.
Envie de le lire: à commander directement chez l'auteur (lien ci-dessous). laissez vos coordonnées par mail et votre adresse. En retour je vous donne la mienne pour le règlement ....+ frais d'envoi
Ce roman s’ancre dans le paysage Audois à partir de la fin du 19ème
siècle. En 1883, Justin, qui se destine à la viticulture, constate
avec effroi les ravages du phylloxéra. Les grappes de raisins se
dorent de Carcassonne à Narbonne et chacun se plait à croire à des
revenus faramineux. L’arrivée du train reliant Toulouse à Sète
confortera le bienfondé de pareilles entreprises.
De vigneron à batelier sur le Canal du Midi, Justin se confronte aux
vicissitudes de son temps. De la modernité qui entre au galop dans les
campagnes aux affres d’une économie qui se moque des difficultés qu’elle
engendre, il ne cède à aucun compromis.
La crise viticole de 1907 mène Justin dans le sillage de Marcelin Albert,
le prêcheur desplatanes, figure de proue de la révolte des gueux. Cette
épopée de la rébellion finit tragiquement, dans un bain de sang à
Narbonne.
Dépendants de leur environnement, les personnages de ce roman font
corps avec leur milieu, parfois le préservent, souvent le dénaturent,
toujours le transforment. Lorsque Justin quitte sa plaine, il part à
l’assaut du mont Bugarach, arpente collines et vallées et s’interroge sur
les mystères de Rennes-le-Château.
Envie de le lire: à commander directement chez l'auteur (lien ci-dessous). laissez vos coordonnées par mail et votre adresse. En retour je vous donne la mienne pour le règlement ....+ frais d'envoi
Passionné d’Histoire depuis toujours, le roman historique fut donc le bon prétexte à mon désir d’écriture. La période du Moyen-Age devint pour moi une évidence lors de notre installation dans le village de Puivert. Perché sur son éperon et dominant la plaine qui fut un ancien lac, le château est une invite à l’art des troubadours et à la dissidence. Mes deux premiers romans « L’Héritier d’Occitanie » et « La Terre Privilégiée », retracent les pas de ces femmes et de ces hommes ne voulant rien céder à l’envahisseur français, mais aussi à cette dissidence que l’on appelle catharisme. Le troisième roman, écrit pour ne pas oublier que les combats d’hier sont toujours ceux d’aujourd’hui, évoque l’Aude entre 1880 et 1914. Région en pleine mutation économique et sociale, terre de la révolte vigneronne portée par Marcelin Albert et qui finira dans un bain de sang en 1907.
Mon quatrième roman, « Un amour si lointain », revient aux sources, c’est-à-dire à l’esprit poétique. Il raconte l’histoire de Jaufré Rudel, troubadour aquitain précurseur de la Fin’amor.
Pour faire vivre la Littérature Régionale. Française sur d’autres pays, fictions, Romanciers, Poètes, Auteurs de Théâtre, Terroir et Traditions, Patrimoine, Histoire, Jeunesse, Évènements...
2 Extraits « Entre l’Ivoire et la Corne » - recueil poétique
Le long des chemins fleuris d'épines
mon cœur s'éprend de quelques ronces,
et alors que ma pensée chemine
ma passion soudain me dénonce.
J'aimerai, lorsque j'ouvrirai les yeux,
que les révolutions soient enfin terminées,
qu'au milieu du sang et du feu,
des enfants nus et des femmes éventrées,
naisse de ces entrailles fumantes
cette nation resplendissante
que tant de siècles d'abstinence
étouffèrent jusqu'à l'heure de la délivrance.
Suffit-il de toucher du bout des doigts
les neiges éternelles pour que l'âme
du polichinelle s'incruste
sous les ongles d'une liberté
affranchie des fins de mois.
Et l'Amour n'est plus que le rire rauque et bestial
d'un quelconque mammifère ayant assouvi
ses instincts premiers sous le souffle haletant d'un sexe opposé.
Oubliez-moi.
Statue de bronze plantée dans un décor journalier,
je suis le bonze à immoler.
J'ai sauté de mon pont colorié et,
depuis des années, en apnée,
je cherche mon âme en peau d'hermine
dans des rigueurs sous-marine.
De ces profondeurs gigantesques
je surgis en pantin picaresque,
à cheval sur un dauphin noir,
j'assiste à la lente agonie du désespoir.
Adieu alors votre savante verve !
Sur ma peau des conferves
soignent vos lointaines paroles.
Je ne me souviens plus de mes devoirs d'école.
J'ai troqué mon corps inerme
pour un tout autre épiderme,
et lorsque j'aperçois vos atterrages,
vos miasmatiques marécages,
pour ne pas être sous votre houlette
j'embarque sur ma goélette.
Bateau de feu et d'azur
qui, soulevé par un vent pur,
s'éloigne telle une honte
de votre univers géobiontes.
Je n'attends plus rien de toi,
plus rien que le noir des bois.
Ton souffle chaud sur ma nuque
malade, qu'un soupir docile éduque,
ne fera plus tressaillir ma vie.
J'ai rattrapé mon vieil ennui,
je continuerai ma route sans lui.
Envie de le lire: à commander directement chez l'Auteur dédicacé (lien ci-dessous). laissez vos coordonnées par mail et votre adresse. En retour je vous donne la mienne pour le règlement ....+ frais d'envoi
Patrice Salerno : extraits de l’Héritier d’Occitanie(Editions TDO).
« Ensuite, Montfort déchaîna sa colère sur Dame Guiraude, sœur de ce vil faydit. Il la livra à la soldatesque pour une avanie sans nom.
Tous la frappèrent, la violèrent maintes fois et on pauvre corps vola de mains en mains. Son sang gicla à la face des gens atterrés et ses cris déchirèrent la grande place. A la fin, il ne resta sur le pavé qu’un être disloqué, démantibulé, une mutilation jusqu’au tréfonds de ses chairs. La pauvre agonisa longtemps, un dernier petit souffle de vie s’accrocha désespérément à une ultime clémence de la part de ses tortionnaires. Ce fut mal connaître le bourreau. Il ordonna de la jeter tel quel au fond d’un puit. Lorsque la malheureuse s’écrasa au fond un dernier râle monta jusqu’à la foule médusée. Pour clore le châtiment il fit recouvrir le puits d’un tas de pierres. Les plaintes de Dame Guiraude hantent encore les venelles de Lavaur.
Ensuite, il s’occupa des rebelles. Après une mascarade de procès sur l’heure, Aimery et ses quatre-vingts compagnons furent égorgés sans plus de délai. Puis, arbitrairement, ils désignèrent quatre cents hérétiques et les conduisirent au centre de la place. Là, les français, de leurs bras levés au ciel, les yeux révulsés et allumés, vomissaient leur haine. Ils mirent le feu au bûcher et se délectèrent de voir les premières longues flammes lécher les corps des malheureux. Mais la troupe ne fut pas récompensée de ses exactions, ce jour-là, Montfort ne toléra aucun pillage – par contre, tout ce qui avait de la valeur fut rassemblé en un seul endroit pour être fortement escorté chez un certain Raimond de Salvagnac. Nous apprîmes par la suite que ce cuistre était un riche marchand cadurcien, banquier de la croisade, et qu’il fallait le rembourser avec forts intérêts. ».
« Elle devenait tout pour moi et envahissait mon esprit, comme une déferlante, une tornade, un essaim qui m’assaillaient de toute part. Sa beauté, son parfum, son intelligence et toutes ses idées si inédites étaient autant de dards qui m’aiguillonnaient. Nos yeux parlèrent si bien d’amour que nos corps se rapprochèrent et, lorsque leur chaleur fut perceptible l’un pour l’autre, nous nous touchâmes enfin. Comme la mer qui s’éloigne et qui regagne le rivage, comme le soleil qui paraît toujours après la lune, comme l’éternel voyageur qui rejoint inexorablement son pays, nos bouches se scellèrent comme s’il ne pouvait en être autrement. Alors nos mains prirent prestement le relais. Nos habits s’agitaient, se froissaient et, libérés de leurs liens, tombaient à terre à mesure que nos baisers redoublaient de ferveur. Nos deux corps délivrés et ainsi livrés à l’amour exprimèrent toute leur sensualité. D’abord poils contre poils pour que cet abordage tactile nous rapproche vraiment, puis peau contre peau pour que notre attachement prenne corps dans une étreinte passionnée. Notre flamme guida nos gestes à la fois doux et saccadés, entre délicatesse et animalité. Je pénétrai alors dans l’antre féminin où coule une chaude rivière, espace sombre et reculé, ultime refuge où les peurs s’estompent, où les desseins ne sont pas entravés. Je dévalai avec délectation cette périlleuse descente menant droit à l’orée de la volupté. J’eus un sérieux vertige lors de mon ascension vers l’apogée des sens. Providentiel jour de découverte où je fus transporté dans les hauteurs, vers les plus hautes cimes, là où le souffle vous manque. J’ai ressenti et exulté, comprenant enfin que deux corps pouvaient n’en faire qu’un. Débarrassés de toutes ces arrières pensées insidieuses, nous pûmes alors nous délecter de nos vies réunies. Ne pas seulement nous réjouir de nos corps, mais savourer plus encore chaque jour qui se lève, goûter le soleil qui inonde nos mines ravies, profiter de la pluie qui dégouline sur nos rires espiègles, s’ébaudir du vent qui nous transporte ailleurs. Jouir enfin de la simple existence qui nous est offerte. Que la vie est magnifique lorsqu’elle est partagée ici-bas. L’amour devenait soudain une chance, une providence et une délivrance, le ciel s’ouvrait et les étoiles pleuvaient sur nous. ».
Envie de le lire idée cadeaux pour les fêtes ou le plaisir dédicacé