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Jean-Louis Sanchez

Publié le par Evy


ROMAN POLICIER

A VOCATION HUMORISTIQUE

 

Juillet 2008, les membres du CO Couiza pétanque participent au Mondial La Marseillaise à pétanque. Parmi eux le commissaire Yves Lamet, qui va être le témoin direct d’une mort suspecte et retrouver sur les lieux du crime son collègue de promotion Lucho Gonsalez qui va l’associer à l’enquête ….. 

 

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jls.sanchez@wanadoo.fr

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Jean-Louis Sanchez

Publié le par Evy

Jean-Louis Sanchez

L'auteur:

Jean-Louis Sanchez, né à Campagne-sur-Aude, est avant tout un Audois de la haute vallée « à laquelle, dit-il dans l'avant-propos de son livre, je suis viscéralement attaché ».
Jean-Louis Sanchez est le fils d'un ouvrier d'usine à Quillan et d'une mère enseignante à Campagne. Et quand on dit que Jean-Louis Sanchez est attaché à sa terre on le retrouve dans le contenu de ses livres.
Si Salvador Dali a affirmé que le centre du monde était situé sur le toit de la gare de Perpignan, pour Jean-Louis Sanchez, le centre du monde c'est bien le pont de Campage-sur-Aude.

Inspecteur dans une administration, en poste à Pamiers, Jean-Louis Sanchez s'est découvert le goût d'écrire sur le coup des 40 ans et toujours cette haute vallée de l'Aude présente notamment dans sa première publication. « J'ai eu envie d'écrire un livre, dit-il, pour mieux faire connaître cette vallée. « La Belle Aude m'a raconté » (1998) raconte donc en 180 pages la vie des chapeliers entre 1930 et 1947. Il y avait, en effet, à cette époque 3.000 ouvriers en chapellerie répartis sur 13 usines. » Cela est la première partie de l'ouvrage de Jean-Louis Sanchez; dans la deuxième, il évoque la courageuse période de la Résistance, le maquis, la libération de la haute vallée. « C'est tout simplement l'histoire du maquis Picaussel, près de Puivert », indique l'auteur.

Roman en français. Dans « la Belle Aude m'a raconté », l'auteur délivrait les confidences de l'impétueuse rivière durant la période de 1930 à 1947. Il récidive aujourd'hui avec « la Vallée du bonheur » pour la période 1947 à la fin des années cinquante. Durant cette douzaine d'année notre beau fleuve Atax a observé les profondes mutations dans le domaine de l'industrie avec le déclin de la chapellerie et la naissance d'un nouveau matériau, le formica. Il a vu la mécanisation de l'agriculture et l'exode de nombreux exploitants de la vallée. Il a entendu les cris et galéjades des joueurs de pétanque ou de belote « coinchée ». Il a assisté impuissant aux drames de la Haute Vallée de l'Aude, tels la mort du « blanquetaïre », ou les souffrances de Linos, le valeureux combattant pour la liberté...

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L'Auteur Jean-Louis Sanchez...Jean-

Publié le par Evy

L'Auteur Jean-Louis Sanchez...Jean-

LE SANGLIER DE PHILEMON

 

Aux chasseurs de la famille......

Un cers glacé chargé de la fraîcheur des crêtes pyrénéennes, du Canigou au Saint Barthélémy, courait dans les ruelles de Véraza charmant petit village de la Haute Vallée de l’Aude situé en dessus d’Alet Les Bains, dont les habitants sont réputés pour leur générosité et leur sens de l’hospitalité.

Après avoir traversé le barri  (quartier) d’en haut, le vent arriva sur la placette du village et s’amusa à décrocher quelques feuilles jaune pâle, marbrées de rouille, d’un platane centenaire qui virevoltèrent lentement et vinrent se poser doucement sur l’asphalte. Continuant sa progression la bise s’attaqua à un groupe de chasseurs et s’immisça sous leurs manteaux en les faisant frissonner.

Philémon semblait insensible à cette fraîcheur matinale et se disputait avec le capitaine:

- Cela fait plus de trois ans que vous évitez de me poster au « pas du loup »! Aujourd’hui, je ne me laisserai pas faire et j’irai coûte que coûte!

Le capitaine, un ancien du maquis de Picaussel qui avait baroudé en Indochine, n’était pas habitué à voir son autorité ainsi mise en cause et marmonnait dans sa barbe. Toutefois, il convint intérieurement que la requête de Philémon était fondée et qu’il se devait de réparer une injustice.

- D’accord Philémon, tu iras au « pas du loup ». Jean et Noël, vous l’accompagnerez et vous prendrez les deux postes situés en dessus.

Philémon exultait. On le prenait souvent pour un imbécile mais, en se rebellant, il leur avait montré, à tous ces tartarins d’opérette, ce dont il était capable. Il était tellement euphorique, qu’il n’eut aucune peine à suivre ses deux jeunes compagnons de chasse malgré la charge de son sac à dos et la dureté des raidillons à gravir.

Il atteignit rapidement le poste convoité, et il dut quitter avec regrets ses accompagnateurs. Lorsqu’ils se séparèrent, Noël le plus espiègle des deux lui lança:

- J’espère que tu n’as pas pris une gourde trop pleine!

Philémon ne répondit pas à cette discourtoise insinuation et toisa son interlocuteur avec mépris d’un air qui signifiait: « Toi le morveux occupe toi de tes affaires! ».

Pendant que les deux jeunes gens continuaient leur ascension, Philémon s’installa précautionneusement derrière un gros buis ventru de l’extérieur et creusé de l’intérieur. Les chasseurs l’avaient si souvent piétiné qu’il s’était adapté, par tropisme, aux formes du corps humain.

Le pas du loup! Le plus beau poste de la région, situé à un carrefour stratégique où se croisaient deux chemins très fréquentés. De là, on supervisait toute la chasse et l’on était réceptif au moindre bruit qui émanait de la vallée.

Philémon chargea son Darne de deux balles, puis, il épaula visant un point du croisement. C’était ici, pour sûr, que l’Honoré avait réussi son doublé sur deux sangliers de plus de cinquante kilos! Il abaissa son arme, avisant un petit  furol  (passage à gibier) il épaula à nouveau en s’interrogeant. Et si c’était là que la grosse laie de près d’un quintal avait échappée au Baptistou? Il recommença la manoeuvre un nombre incalculable de fois, enfin, il se jugea fin prêt. Le sanglier pouvait déboucher d’où il voulait, il aurait de toute façon affaire à lui!

Pour se rasséréner, il entrouvrit son sac à dos, se saisit de sa gourde et but  à galet (à la régalade) une grande rasade de vin rosé qui lui réchauffa le coeur.

Le vent avait tourné brutalement comme cela arrive si souvent dans ces contreforts occitans. Un marin tiède et gras, porteur des senteurs de thym, de romarin, de lavande, de fenouil sauvage de la garrigue des Corbières voisines, succédait au vent du nord.

Philémon huma l’air goulûment en s’imprégnant de tout son être de cette douceur méditerranéenne et, par crainte de se déshydrater, il but longuement une deuxième rasade de l’élixir si délicatement parfumé.

Il écouta quelques instants espérant entendre le lancer des chiens, mais, pas un bruit susceptible de troubler sa paisible quiétude ne montait de la vallée. Alors, il se saisit à nouveau de son fusil et mit en joue des sangliers imaginaires. Jean qui était placé juste au-dessus de lui, l’observait avec stupeur et le voyait tantôt épauler son arme, tantôt lever sa gourde face au soleil levant...

Il était maintenant près de onze heures du matin; l’astre avait presque achevé sa courbe ascensionnelle et dardait ses rayons sur Philémon qui, à force de se désaltérer, voyait son appétit grandir. Il décida donc d’ouvrir la  saquette (contenu de la musette) que son épouse, la douce Clarisse, avait confectionnée avec amour. Il déplia son Laguiole et se mit à taster (goûter) le tripoux, ce boudin noir fait maison qui embaumait les plantes aromatiques et qui se mariait à la perfection avec le rosé fruité. Puis il goûta un morceau de  cambajou (jambon), une relique du dernier cochon saigné la saison dernière qui s’était bonifié en vieillissant. Enfin, il attaqua avec gourmandise la fromette, cette tome de vache mitonnée patiemment par son épouse et qui fleurait bon le lait fermier.

Il accompagna sa dernière bouchée d’une nouvelle gorgée de breuvage qui embrasa ses papilles. Tout en refermant son couteau, il laissa sa langue s’égarer, de manière gourmande, vers les encoignures de ses lèvres, afin de recueillir une dernière goutte du précieux liquide.

Il était bien le Philémon!

Le soleil était maintenant à son apogée et l’entourait d’une sorte de cocon moelleux. Le marin soufflait sur son visage un air iodé, doux et apaisant....

Il était bien le Philémon!

Il s’allongea, positionnant sa tête à l’ombre ténue d’un argelats (ajonc) qui se parait de tardives fleurs d’or, pour éviter toute insolation et il se détendit lentement. Alors, tout doucement, il franchit la frontière. Frontière entre le temporel et l’intemporel; le réel et le virtuel .....

Il n’était plus dans cette somptueuse forêt de châtaigniers dont le soleil automnal mettait en exergue les ocres, les pourpres ou les bruns prononcés. Il ne sentait plus l’odeur âcre de l’humus du sol, ni celle plus épicée des mycéliums de cèpes ou de girolles. Il ne percevait plus les jacassements des  agasses  qui se querellaient sans cesse pour la possession d’un hypothétique territoire.

Il était là-bas, près de la grande bleue, dans ces pinèdes du massif de La Clape, bercé par le chant de milliers de cigales et cigalons. Il respirait à plein nez l’odeur de la résine qui se mêlait aux senteurs de l’étang de l’Ayrolles tout proche, formant un mélange capiteux. Les teintes rubis des plumages des flamants avaient remplacé le bleu roi de la parure des geais....

Il était bien le Philémon!

Il n’entendit pas Clairon, un vieux limier au corps couvert de cicatrices, lancer un énorme solitaire au fond de la vallée. Il ne perçut pas plus la symphonie de la meute d’où émergeaient les graves et les aigus, monter crescendo vers le pas du loup. Il fut indifférent aux cris de détresse des merles et au bruit des broussailles qui gémissaient sous la charge du cochon sauvage.

Il était bien le Philémon!

Ce fut le grelot de Finette, une petite beagle qui avait pris du retard sur le reste de la meute qui le sortit de sa torpeur. Lorsqu’il ouvrit les yeux, il vit Jean qui le dévisageait, hilare, tandis que Noël tenait dans les mains sa gourde flasque ou perlait une larme vermeil de vin rosé.....

 

 

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André Pages Auteur ...

Publié le par Evy

André Pages Auteur ...
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Après avoir entraîné les jeunes lecteurs dans la forêt équatoriale, dans la pampa argentine, en Laponie et aux Caraïbes, André Pagès, écrivain local, narre cette fois les aventures hors du commun de Kim et Aila dans les environs de Bénarès, en Inde, et celles d'Abor et d'Evone, aborigènes subsistant pauvrement dans le bush australien. Ces deux contes pour enfants, écrits en français et en occitan, se terminent, comme les précédents, dans la joie et le bonheur pour les héros. Ils sont toujours joliment illustrés par sa fille Véronique. «E tric et trac, mos contés son acabats», conclut de façon rituelle, André Pagès.

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andre.pages10@orange.fr

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Marie-Pierre NADAL Laissez-moi vous emporter au-delà de l'imaginaire

Publié le par Evy

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Texte de Marie-Pierre Nadal Auteur ....

Publié le par Evy

Le cœur sur la main

Johanna était différente. Jeune fille de seize ans, des cheveux raides tombant sur ses reins, des yeux noirs toujours tristes et un sourire absent. Introvertie,elle était la risée de ses camarades de classe qui ne se privaient pas de déverser leur mal-être sur elle, la malmenant dès qu’une occasion s’y prêtait.

Ce fut le cas ce matin-là.Il y avait cours de natation. La jeune adolescente avait une horreur viscérale de la piscine. Se mettre en maillot était déjà une épreuve,et l’eau n’était pas vraiment son élément. L’ambiance, l’odeur de chlore, tout l’angoissait. Les autres en avait conscience.

L’une de ces autres se prénommait Monica,la plus populaire de la bande,qui attisait l’esprit de ses complices plus qu’amies,pour infliger les pires humiliations aux plus fragiles.

Monica, le monstre qu’elle redoutait le plus, tel un cauchemar sans réveil, se tenait droite, la toisait et se moquait d’elle, restée à l’écart.

Le professeur encouragea son élève apeurée, insista pour qu’elle monte sur le perchoir et saute enfin,comme l’exercice l’exigeait. C’était un jeune homme blond aux yeux émeraude. Il était si doux, si gentil avec elle. Son regard la rendait fébrile.

L’amour qu’elle lui portait lui donna le courage de grimper le long de l’échelle. Sans qu’elle s’en aperçoive, Monica la suivit.

Une fois sur la planche, elle s’approcha de son bord et stoppa net, paralysée par la hauteur qui la séparait de l’eau si hostile à ses yeux.

Monica s’avança et d’un rire presque irréel,la poussa dans le vide. Le plongeon surprit la jeune fille qui coula à pic. Le professeur, stupéfait par la scène, n’hésita pas à plonger à son secours.

De retour sur le sol dur et froid de la piscine, Johanna ouvrit les yeux. Lejeune professeur aux cheveux d’or était penché sur son visage, l’eau ruisselant sur ses joues telle une eau bénite.

— Ça va aller?lui demanda le beau prince.

La naufragée lui sourit, imaginant le bellâtre ponctuant son sauvetage d’un baiser langoureux. Il n’en fut rien,bien évidemment.

Elle acquiesça de la tête. Il l’aida à se relever et la pria d’aller se reposer dans les vestiaires.

Assise sur le banc devant la succession de casiers métalliques, elle pensait. Elle rêvait à cet homme qui venait de lui sauver la vie. L’amour l’envahit comme une brume bienfaisante.

Le cours terminé, les autres jeunes filles pénétrèrent dans le vestiaire. Monica vint à sa rencontre, affichant un sourire haineux et malsain. Johanna baissa la tête comme si elle accusait une faute impardonnable.

Regardez-moi ça!mademoiselle est amoureuse. T’aurais voulu qu’il te fasse autre chose hein?mais t’es trop laide ma pauvre! qui voudrait de toi? t’es maigre et moche.

Ces mots percutèrent les armoires tant ils étaient durs. Les rires fusaient, les moqueries continuaient dans le même discours.

— Elle en a perdu sa langue ! continua la méchanceté incarnée.T’aurais bien aimé la fourrer dans sa bouche hein ?

Les rires redoublèrent.

Les cheveux noirs tombant sur son visage fermé, Johanna leva les yeux. Sa tête bougea à peine, ses lèvres étaient pincées comme pour retenir un cri.Son regard était empli d’une haine bouillonnante qui ne demandait qu’à jaillir sur le visage de sa tortionnaire.

Cette dernière ressentit la tension qui transpirait de sa victime désignée,une tension et une colère accumulées depuis des mois. La jeune fille, déroutée et visiblement effrayée, retourna auprès de ses amies, sans mot dire.

—On s’en va, ordonna-t-elle, une fois à leur hauteur.

La saint Valentin affichait ses cœurs et autres chocolats à offrir à son ou sa bien-aimée. L’ambiance était au beau fixe, engluée de miel et de bons sentiments.

Monica n’y échappait pas. Elle venait de rejoindre son ami sur le terrain de foot où il avait préparé des friandises pour deux. Ils étaient seuls, libres de laisser leurs cœurs battre à l’unisson et s’exprimer à volonté.

Seuls? pas autant qu’ils l’auraient souhaité.

Johanna les observait, réfugiée sous les gradins. Elle pensait à son prof de sport, son petit prince blond. Son esprit l’emporta dans un tourbillon de visions imaginaires où tout lui était permis. Elle pouvait se donner à lui sans retenue, laissant les quolibets aux malheureux solitaires.

La fin d’après-midi annonçait une belle soirée. Monica quitta pour un temps son ami qui se dirigea vers l’opposé du stade. La jeune fille s’approcha des gradins et passa devant son bouc émissaire sans la voir. Cette dernière émergea de sa rêverie et entreprit de sortir de sa cachette.

Monica se tourna et la remarqua. Elle était vêtue de noir de la tête au pied, un manteau recouvrant son corps dans sa totalité et arborait un visage presque déformé par la haine.

—C’est toi ? qu’est-ce que tu fais ici ? cracha l’ignominie.

Sûrement pas ce que tout le monde fait un jour de Saint-Valentin ! Je suppose que t’as personne ! moi je rentre chez moi me préparer pour passer la plus belle soirée de l’année. Je vais couper par la forêt, j’irai plus vite. Salut !

Malgré ses paroles tranchantes, sa voix reflétait une certaine crainte. Johanna ne répondit pas, la suivant de plus près dans un silence lourd de rancœur.

—Mais qu’est-ce que tu veux ? s’inquiéta Monica, pressant le pas.

Sa question s’envola tel un voile dans le vent et ne rebondit sur aucune réponse. La jeune femme jusqu’ici moqueuse et condescendante, céda à la panique. Elle accéléra le pas

pour courir et pénétrer dans la forêt. Sa poursuivante, toujours à ses talons, toujours silencieuse.

Monica trébucha sur la racine d’un arbre géant, face contre terre. Elle se tourna,resta sur le dos car ne pouvant plus bouger,figée d’effroi.

La jeune brune se tenait debout.

—Dégage! fous-moi la paix ! hurla Monica avec l’énergie du désespoir.

Johanna s’approcha jusqu’à ses pieds. Ses yeux étaient vides de toute âme. Seule la rage s’y reflétait.

La jeune fille leva son bras et fondit sur sa victime, un couteau de cuisine en main. L’agresseur n’était désormais plus le même. La haine venait de changer de camp.

L’arme pénétra à plusieurs reprises, dans l’épaule, le bassin, le visage.

Johanna se releva. À ses pieds s’étalait un corps sans vie, presque haché, illustration d’une amertume longtemps retenue et enfin libérée.

La jeune fille contempla son œuvre comme un artiste vérifie s’il a bien tout exprimé dans son art.

Elle rebroussa chemin en direction de la ville, dans un état hypnotique. Elle sourit de satisfaction, de soulagement. Elle venait d’apposer le point final d’un mauvais roman dont elle avait été l’héroïne malheureuse.

La nuit étendait son ombre dans le calme et les joies lointaines.

Le professeur de sport préparait le cadeau pour son épouse qui n’allait pas tarder à rentrer.

On sonna à la porte.

Tout heureux, il laissa là les rubans et cadeaux empaquetés, et alla ouvrir. Il se demandait bien qui lui rendait visite en ce début de soirée. Son amoureuse avait ses clés, elle n’aurait pas sonné.

Une forme noire se dessinait à travers la vitre de l’entrée. Il se dirigea vers l’objet de sa curiosité aiguisée.

Il tira la porte et sa surprise fut totale. Son élève se tenait face à lui, souriante comme jamais, les yeux pétillants d’un plaisir non dissimulé, heureuse du cadeau qu’elle allait lui offrir.

Il ne put qu’ouvrir une bouche béante avant de lancer un cri d’horreur.

Johanna lui tendait ses mains contenant un cœur encore tout chaud.

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Texte de l'auteur Robert Mondange

Publié le par Evy

Ma passion pour le village d’Assikoi en Côte d’Ivoire n’a pas de limite. J'ai découvert ce village en 1995, grâce à l’initiative de quelques amis Belvesiens, et depuis je n’ai jamais cessé de m’y intéresser et plus particulièrement aux jeunes. Nous avons créé une bibliothèque, une pharmacie villageoise avec Pharmaciens sans Frontières Aude, mais ces structures n’ont pas tenu. Nous avons même envoyé du matériel médical. Enfin, nous avons scolarisé de nombreux enfants, c’est-à-dire que nous participions aux financements de leurs scolarisations. A un moment donné, nous en avions dix sept. Certains n’ont pas dépassé le CM2, d’autres ont eu le BEPC, certains sont arrivés au BAC.

Parmi ces enfants, une petite fille m’a séduit par ses sourires. Aujourd’hui, elle est devenue ma fille, vit en France et a un bon métier. Un jour de l’année 2000, alors que j’allais quitter Assikoi, un vieux monsieur est venu me voir, il m’a dit : je suis le grand père de Cendrine, elle n’a plus personne au monde, je vais bientôt mourir. Prends-la, dans ton association. Je l’ai prise. Aujourd’hui, j’assure intégralement ses études et l’aide à se soigner et à se nourrir. Elle est scolarisée à I’Institut National Supérieur des Arts et de la Culture d’Abidjan, vient d’obtenir une licence professionnelle et voudrait continuer jusqu’au master. Il y a aussi Romuald que nous avons également scolarisé tout petit, sans nous, il n’aurait jamais été à l’école. Aujourd’hui, grâce à un membre de l’association, il est lui aussi élève de I’Institut National Supérieur des Arts et de la Culture. Mais ces études coûtent cher.

C’est pour cela, que j’ai décidé, dans le cadre des Auteurs d’Occitanie d’écrire des ouvrages qui n’auront comme but que de nous aider à financer les études de nos jeunes. Je viens donc d’écrire :

  • « Une bibliothèque pour Assikoi »,

  • « Assikoi, le secret de la tombe »

  • et en collaboration avec mes amis de l’association Plumes de Mémoire : « Mémoire d’un tirailleur d’Assikoi ».

Si dans tous mes titres parait le nom d’Assikoi, c’est pour mettre le village en valeur. L’expérience m’a montré le bien fondé de faire parler du village.

J’ai aussi d’autres ouvrages prêts à être édités :

« Assikoi la vie secrète », qui est la suite d’ « Assikoi le secret de la tombe »

et « l’enfant caché d’Assikoi ». Je suis en train de terminer « Assikoi, l’au-delà se manifeste » et un livre pour enfant : « L’enfant d’Assikoi et la mangouste ».

 

MES LIVRES ;

 

Voici ce que je viens de recevoir de Débora la fille de mes amis Ivoiriens de Noyant. Elle est née en France, ses parents sont nés à Assikoi, mais ils sont français. Nadège et Mathieu sont sa soeur et son frère

Amitiés

ROBERT

 

« Bonjour Robert, 

 

J'ai profité d'un bref passage chez les parents pour emprunter les 2 livres. Livres lus pendant ma semaine de congés : j'ai beaucoup apprécié, en particulier le second roman dans lequel nous sommes très vite transportés par l'histoire. J'ai appris ou redécouvert beaucoup d'anecdotes sur Assikoi, merci. Je les ai laissé à Nadège et Mathieu pour qu'ils soient transportés à leur tour par la magie d'Assikoi ! 

Amicalement

Déborah »

Il s’agit d’une bibliothèque pour Assikoi et Assikoi le secret de la tombe.

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