Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Un extrait du livre " Victor " de L'Auteur Bernard Cazeaux

Publié le par Evy

Un extrait du livre " Victor " de L'Auteur Bernard Cazeaux Un extrait du livre " Victor " de L'Auteur Bernard Cazeaux

VICTOR

Jeudi 17 juillet 2003

1

Je m’appelle Charles Degaldes. Lui, là, sur l’écran de la télévision, c’est Victor Degaldes. Je devrais dire mon père comme tout le monde, mais je n’y arrive plus ; alors papa, n’en parlons même pas, du moins plus depuis que j’ai perdu ma naïveté enfantine. 

Égal à lui-même il plastronne, torse bombé, bronzé, le cheveu brillant avec ce qu’il faut de désordre dans les mèches pour donner ce côté baroudeur chic qui émoustille tant de femmes. Un bellâtre aurait dit ma grand-mère avec les mots de son temps. Le genre de baroudeur qui ne prend son 4x4 Range Rover que pour monter sur les trottoirs en ville et rouler dans l’allée de notre propriété campagnarde pourtant toujours bien entretenue ; mais il adore ce côté gentleman-farmer, très famille royale britannique. 

Il sourit avec ce qu’il faut d’œillades pour attirer les regards. Un sourire digne d’une publicité de dentifrice, il ne manque que l’étoile brillante rajoutée sur une dent pour donner l’illusion d’un reflet du soleil. Un sourire étudié, marketing, offert à tous les flashs des appareils photo avides qui crépitent, tels des éclairs d’un soir d’août, préludes à un orage médiatique, à un tonnerre de gloire, à une averse de compliments. 

Alors que la vie dont il rêvait lui donne sa récompense, il minaude, il joue à l’étonné, au « je ne m’y attendais vraiment pas », « c’est une grande surprise », « les autres étaient tellement bons » (c’est dire si le mien est excellent : le connaissant assez bien, je traduis là sa pensée intime). Avec par moments ce qu’il faut d’air de vierge effarouchée - la bouche en cul-de-poule et le sourcil levé - chahuté dans la houle humaine qui ondule ; bousculade savamment orchestrée pour donner corps à l’évènement littéraire de l’année, sous le porche de ce grand restaurant parisien. Va-t-il se pâmer ? Non, ce n’est pas son genre. 

Si la caméra n’était pas placée en hauteur on ne le verrait pas derrière la forêt de bras hérissés d’appareils photo, de micros et magnétophones tendus avec fébrilité vers l’auguste bouche pour ne rien manquer de la déclaration de l’heureux et tout frais lauréat de cette année littéraire. Il est au pinacle, sous ses airs de faux-cul ébahi il jubile, je le sais, je ne le connais que trop. Bien que sachant à l’avance quels mensonges il va débiter, j’attends avec impatience ses paroles pour en avoir confirmation. Les journalistes agglutinés l’interpellent à coup de «Victor», comme s’ils étaient intimes, l’assaillent de questions, certaines aussi profondes que l’inévitable « alors, qu’est-ce que ça vous fait d’avoir gagné ?». A-t-on déjà entendu quelqu’un dire qu’il est déçu ? Mais il y répond sans se départir de son sourire, avec bienveillance, humilité, humour. Disparue sa condescendance pathologique, envolées ses flèches verbales toujours bien ajustées pour frapper ses cibles où il faut, pour blesser… jusqu’à tuer. Pas d’humilité et d’humour pour nous, seulement des humeurs.

Ses premiers mots sont identiques aux dédicaces de ses livres : « Je remercie avant tout mon épouse, Diane, et mon fils Charles, ma plus belle œuvre, dont le soutien et l’amour sont les bouées qui m’empêchent souvent de sombrer dans le doute et la résignation.» Puis viennent les mots travaillés pour paraître spontanés sur « le travail acharné devant la feuille blanche, blanche comme les nuits de doute pendant lesquelles l’inspiration s’enfuit et nous abandonne pantelant, pour mieux revenir en catimini de son escapade telle la Pomponette du boulanger de Pagnol, et qu’on accueille à nouveau avec soulagement malgré l’angoisse de sa fugue. L’inspiration, l’amante volage de l’écrivain, qui accable et qui comble au gré de ses humeurs, à laquelle on pardonne tout dans l’espoir de la conserver près de soi.» 

 Je me souvenais de ses fadaises hypocrites. Malgré le temps ma mémoire ne m’avait pas trahi. J’éteignis le vieux magnétoscope et la télévision. La cassette n’avait pas trop mal supporté le temps. Il est vrai que je ne l’avais regardée qu’une ou deux fois, et ma mère sans doute jamais. À l’époque elle avait assisté en direct à la  consécration de Victor au Journal de 13 heures, quinze ans plus tôt. Elle ne la regarderait jamais plus puisqu’elle était morte depuis dix ans. Sans savoir ce qu’aujourd’hui je savais.

Une Idée cadeaux pour les fêtes ou pour le plaisir dédicacé

Un grand choix de livres de l'auteur cliquer sur le lien ci-dessous

http://auteurs-d-occitanie.over-blog.com/search/bernard%20cazeaux/

 

Partager cet article
Repost0

Extrait du livre " L'ailleurs est Ici les ritvels " de l'Auteur Catherine Barcelonne...

Publié le par Evy

Extrait du livre " L'ailleurs est Ici les ritvels " de l'Auteur Catherine Barcelonne...Extrait du livre " L'ailleurs est Ici les ritvels " de l'Auteur Catherine Barcelonne...

Idée cadeaux pour les fêtes ou pour le plaisir dédicacé...


20200919_095141.jpg

Où acheter :

https://www.fantasy-editions-rcl.com/catherine-barcelonne

 

Le combat s’éternisait. Les anneaux du monstre s’étaient inexorablement enroulés autour du corps de Sandra, lui interdisant à présent le moindre geste. Se débattant tout de même la jeune femme tentait désespérément de s’extirper de cette étreinte mortelle. Elle commença à suffoquer, aspirant la plus petite parcelle d’air disponible, mais déjà une myriade de points noirs envahissait son champ de vision. Bientôt ce serait la fin. Alors que son cœur cognait à tout rompre dans sa poitrine, une voix impérieuse gronda à l’intérieur de son crâne.

— Sandra, ouvre les yeux !

Dans un dernier effort, la guerrière souleva les paupières. Une lumière crue l’éblouit tandis qu’une énorme langue rose hydratait sa délicate peau de rousse. La gorge sèche, elle réussit néanmoins à grogner.

— Arrête Caboche !

Elle s’étaitune fois encore entortillée dans ses draps pendant son sommeil agité. Se dégageant du linceul piégeur, elle caressa la douce fourrure fauve de son chien et se tourna vers son frère cadet Armand, qui la scrutait d’un regard inquisiteur.

— Sandra, tu devrais vraiment consulter. Tes cauchemars reviennent de plus en plus souvent. Si je n’avais pas été là, tu te serais étouffée dans ton oreiller !

La jeune femme écarta enfin le drap fripé, se leva et se dirigea vers la salle de bain.

— OK, monsieur le rabat-joie ! Je prendrai rendez-vous !

Le contact de l’eau chaude dissipa le désarroi qui toujours persistait quand elle passait la nuit dans cet autre univers, rempli de chimères plus ou moins amicales. Pour éloigner cette impression et ce malaise face à ces rêves qui semblaient si réels, elle s’était imposée un rituel, se pincer pour s’assurer de son état de veille.

Propre et habillée, elle avala un café serré et partagea le croissant avec son fidèle Caboche, puis rejoignit l’enclos des tortues. Artémis, la femelle, avait pondu et d’un jour à l’autre les œufs devaient éclore. Sandra ne voulait à aucun prix rater cette naissance.

Elle dégagea donc les copeaux de paille autour du premier, et, sans prêter attention aux jappements de Caboche à qui le carré des reptilien s’était interdit, s’extasia devant la blancheur adamantine de la coquille

— Si tu es une fille je t’appellerai Athéna, habile guerrière. Et si tu nais mâle, ce sera Hermès le rusé.

Joignant le geste à la parole, elle effleura la surface lisse et immaculée de l’index. Un arc électrique bleu relia la gangue minérale à l’ongle de Sandra. Surprise, elle retira promptement le doigt, l’examina, ne vit aucune blessure. Elle reporta alors son regard sur l’œuf. Une sombre ligne brisée le parcourait à présent, qui se transforma en fêlure puis en fracture. Un éclat se détacha et un minuscule appendice nasal apparut. Sandra s’émerveilla de la ténacité de l’animal, qui coup après coup, cassait la carapace d’ivoire qui l’avait jusque-là abrité et nourri, mais qui pouvait devenir prison létale s’il ne s’en échappait pas maintenant. La frimousse préhistorique pointa entièrement hors de l’œuf.

Envie de lire d'autre choix cliquer sur le lien ci-dessous

http://auteurs-d-occitanie.over-blog.com/search/catherine%20Barcelonne/

Partager cet article
Repost0

Extrait du livre " Au Nom du Bien " de l'Auteur Bernard Cazeaux...

Publié le par Evy

Extrait du livre " Au Nom du Bien " de l'Auteur Bernard Cazeaux...Extrait du livre " Au Nom du Bien " de l'Auteur Bernard Cazeaux...

Au nom du bien

1

Il se sentit apaisé pour la première fois depuis une éternité. Éternité qu’il venait de compromettre aux yeux des mortels, mais il n’en avait cure car il savait qu’il n’était qu’un instrument entre les mains divines. Cette dernière pensée le fit sourire. Un sourire vrai. Pas un sourire compassionnel composé pour la circonstance qui vous crée le personnage que les autres entendent retrouver face à eux ; image réconfortante qui colle parfaitement au rôle à jouer dans une société bien codifiée pour ne pas perturber l’équilibre fragile des relations humaines. Équilibre qu’il n’avait pourtant pas su sauvegarder au sein de sa propre vie. Mais était-il réellement responsable de cet immense gâchis ? Tout ce en quoi il croyait, tout ce pour quoi il vivait jusque-là avait volé en éclats. Sa vie avait été bouleversée.

Pourquoi avait-elle voulu partir ? Comme ça ! En riant !... Si seulement elle n’avait pas ri ! Rire est le propre de l’Homme, mais ce rire-là appartenait au Diable. Il n’en doutait pas, certain d’avoir senti le soufre quand elle lui avait exhalé « ses vérités » au visage. « Vraiment, avait alors susurré la petite voix dans sa tête, le soufre ? ». Il l’avait fait taire immédiatement avant qu’elle aussi ne se mît à rire. Le doute qui avait failli s’insinuer dans son esprit constituait bien une preuve supplémentaire de l’œuvre du Malin. Extirper toutes ces scories de l’esprit s’était imposé comme un travail nécessaire à la rédemption. Il aurait pu se laisser abattre, faire une dépression, se mettre à boire, se droguer, voire se suicider. Pourquoi ne pas tout abandonner comme tant de personnes auxquelles il manque la force ultime, le souffle de la foi que l’on porte en soi sous la forme d’une certitude inébranlable ? Lui avait su résister aux instruments délétères du Diable. Il avait plongé au plus profond de son être, au plus profond de son âme pour en extraire cette certitude, cette foi en la vérité révélée. Il avait affronté avec courage le Malin qui espérait l’engloutir dans les abîmes brûlants de l’Enfer. À l’instar de Jésus dans le désert, il avait trouvé les ressources nécessaires pour repousser la Bête. Tout lui était alors apparu clairement. Il avait rendu grâce à cette épreuve. S’il avait dû se confronter au Mal, c’était pour mieux l’appréhender, mieux le reconnaître afin d’être apte à le combattre. Sauvé de la damnation, investi d’une mission alors qu’il se croyait abandonné, il se sentait transfiguré, invulnérable ; jamais il n’aurait dû douter. Placé dans le berceau protecteur des mains de Dieu, il vouerait sa vie à la lutte contre le Mal. Où il s’insinuerait pour détruire l’œuvre de Dieu, il l’extirperait. Il écarterait les brebis contaminées pour sauver le troupeau. Il élaguerait les branches pourries de l’arbre de vie. Par la purification du temple pour la plus grande gloire de Dieu, il gagnerait sa propre purification. Un soldat du Christ venait de naître, baptisé dans le sang du péché. Comme l’ange Gabriel, lui aussi serait à sa manière un « héros de Dieu ». Oui ! Un bien beau nom pour une œuvre salutaire, « héros de Dieu » ! Il avait tout d’abord songé à Azraël, nom de l’ange de la mort, mais face à l’inculture crasse de ce début de XXIe siècle, il avait craint d’être confondu avec le chat des Schtroumpfs.

Certes son œuvre serait limitée à ses modestes moyens, mais elle n’en serait pas moins utile et salvatrice. Il mettrait ses pas dans ceux des Pères de l’Église, eux qui ont œuvré et souvent souffert jusqu’au martyre pour porter la parole de Dieu et affirmer Sa Gloire à la face du monde. Un monde pourri par les fausses croyances et le paganisme, soumis aux incessantes tentations du Diable. Un monde qui a oublié les préceptes de Tertullien qui a si bien dénoncé le rôle tentateur et corrupteur de la femme, « porte d’entrée du Diable », qui précipita Adam dans l’abîme en prêtant une oreille attentive au démon. 

Lui aussi, le nouveau « héros de Dieu », avait été soumis à cette tentation pour le détourner du Seigneur. Mais il avait résisté. Instruit depuis l’enfance des dangers qui guettent les hommes, il avait su déceler la présence du démon dans ses rires grotesques, ses railleries méprisantes, ses propos infamants et vulgaires proférés dans des effluves soufrés. Il avait su trancher la tête du serpent complice de l’Eve éternelle qui se tapit au fond de chaque femme éloignée de Dieu. Par cet acte il avait retrouvé le chemin de la Vie et tourné le dos aux abîmes infernaux. Heureusement que toutes ne cédaient pas au chant des démons lubriques. Il en connaissait d’admirables, tournées vers le Bien et respectueuses des enseignements du Seigneur. Des femmes à l’image de sa mère qui l’avait aimé et instruit dans la foi, le respect et la crainte de Dieu, bien qu’elle-même eût souffert jusque dans sa chair des avanies d’un homme lubrique et pervers, véritable suppôt de Satan ; son père qu’il n’avait que peu connu mais qui lui faisait horreur. S’il n’avait pas su récompenser sa mère en devenant ce qu’elle avait tant souhaité, il se rachèterait. Ces femmes, ces mères, ces filles de Dieu, il les respecterait et les protègerait.

 

Idée cadeaux pour les fêtes ou pour le plaisir dédicacé...

Grand choix cliquer sur le lien ci-dessous

http://auteurs-d-occitanie.over-blog.com/search/bernard%20cazeaux/

Partager cet article
Repost0

Extrait du livre de l'Auteur Bernard Cazeaux idée cadeaux pour les fêtes

Publié le par Evy

Extrait du livre de l'Auteur Bernard Cazeaux idée cadeaux pour les fêtes
Mauvais numéro
1

Vendredi 11 octobre 1985

 

15 ans !

Après cinq heures de délibération, le verdict de la Cour d’Assises de Toulouse est tombé hier soir peu après 21 heures. Les jurés ont condamné Léon Viesler à 15 années de prison pour le viol de Christelle âgée de 10 ans, en 1983. Si Léon Viesler n’a manifesté aucune réaction à l’énoncé du verdict, se contentant de regarder le sol, il n’en a pas été de même pour l’assistance. Le Président a dû demander l’évacuation de la salle à cause des manifestations d’hostilité, les cris et les insultes d’un public déçu et courroucé de voir le coupable échapper à la peine requise de 20 ans. Bien qu’il n’y ait pas eu de mort à déplorer, la foule ulcérée s’est mise à réclamer la peine de mort, ravivant ainsi un débat encore à fleur de peau dans l’opinion publique.

Les parents de Christelle sont restés dignes. Aux micros tendus, le père de Christelle a seulement posé la question de savoir quel aurait été le destin de sa fille si elle n’avait pas réussi à s’échapper de la maison de l’horreur ; cette ruine, héritage de Léon Viesler, où il l’avait séquestrée. Question qui restera sans réponse bien sûr, mais réponse dont ne semble pas douter l’avocat des parents qui a regretté lui aussi ce verdict jugé trop clément. Il a ainsi mis en avant le risque de récidive de ce genre de prédateur qui se retrouvera en liberté dans dix ans peut-être. Sortira-t-il guéri ? Sortira-t-il pire qu’avant ? Nul ne peut prédire l’avenir hélas.

L’avocat de la défense, lui, n’a pas cherché l’apitoiement pour son client, chose impossible. Il l’a seulement défendu sur les bases du droit, sur ce que dit la loi. Or la loi ne condamne plus à mort depuis 1981, et la perpétuité réclamée par certains ne pouvait pas s’appliquer en l’absence d’assassinat. Cet assassinat aurait-il in fine été commis ? Là encore, nul ne peut l’affirmer. Quoi qu’il en soit, Léon Viesler restera en prison pendant plusieurs années. Il continuera d’être suivi par les psychiatres qui le traitent actuellement. 

Comme toujours dans ces affaires sensibles à forte teneur émotionnelle, certains se féliciteront du jugement, d’autres s’insurgeront contre cette décision en relançant le débat sur ce qu’est ou devrait être une justice jugée trop laxiste. En tout cas, aujourd’hui celle-ci est passée. Toutefois, lors de ce procès une question récurrente est restée sans réponse : Léon Viesler a-t-il fait d’autres petites victimes ? Les disparitions d’enfants non résolues laissent la porte ouverte à toutes les suppositions. Mais en l’absence de preuves et d’aveux, elles ne peuvent que rester suppositions. Quant à la petite Christelle, espérons que le temps saura panser ses blessures.

 

                                B.C

                    La Dépêche du Midi

 

Envie de le lire encore plus de choix cliquer sur le lien ci-dessous

http://auteurs-d-occitanie.over-blog.com/search/bernard%20cazeaux/


 

Partager cet article
Repost0

Un extrait de " la croqueuse de mots " de l'Auteur Cathou Quivy...

Publié le par Evy

Un extrait de " la croqueuse de mots " de l'Auteur Cathou Quivy...

Extrait de « la croqueuse de mots » 

 

 

Alors elle raconta jusqu’au bout de la nuit et je l’ai écoutée sans l’interrompre jusqu’au petit matin comme hypnotisé par son charme.


« J’aime les mots qui s’inventent de nouvelle destinée et qui décident de changer de sens, de logique, ou de raison. Je me délecte des idiomes et des concepts qui acceptent de modifier leur signification, leur usage ou leur coutume. Je savoure les phonèmes qui s’autorisent à bouleverser leur perception des règles de grammaire et de syntaxe. Je me régale des vocables qui se permettent de nouveaux itinéraires .Je goûte avec gourmandise les proverbes, les charades, les dictons, les contre-pétries ou les jeux de mots.

Je me contemple dans la glace et observe mon visage. Sous le tain piqué d’auréoles brunes, qui me dessinent d’étranges taches de rousseur, j’entrevoie un autre moi, une identité différente, comme un sosie de ma figure ; le double de mon ego…

Qui suis-je ? Le reflet que me renvoie le miroir, n’est–il qu’une image de synthèse sans existence réelle ou la réverbération d’un être de chair, vivant et palpable ? Ce que nous voyons n’est souvent que ce que nous pensons affirma-t-elle 

Ne suis-je que la proposition inventée par mon cerveau pour paraître et bouger devant les autres, ou l’écho affaibli crée par une psyché exigeante et laborieuse ?

Qui me connaît ? Qui peut s’exprimer à ma place, sonder mon imaginaire, évaluer mon entendement, et parler en mon nom ?

Je suis comme les mots : versatile, changeante, aléatoire, incertaine, suivant les âges, les époques, les circonstances, les événements et les lieux…

Car, les paroles voyagent et traversent le temps, les espaces, les distances, mais leur compréhension, leur signification et leur traduction sont toujours approximatives et dissemblables .En franchissant les frontières, elles se chargent d’un sens nouveau et adoptent un autre mode de graphisme et d’écriture, de grammaire ou de syntaxe. Les mots sont analogues aux idées : fugaces, et différents suivant la culture ou le savoir qu’ils empruntent. Jamais la parole n’est universelle et jamais les idées ne sont identiques, car tels les humains, la pensée et la parole sont uniques, sans copie conforme, sans sosie parfait !

Je suis comme les mots : intraduisible souvent, ineffable fréquemment et, tout le temps difficile à déchiffrer et à décoder !

Idée cadeau pour les fêtes ou pour le plaisir et dédicacé...

Envie de le lire et découvrir d'autre choix cliquer sur le lien ci-dessous

http://auteurs-d-occitanie.over-blog.com/search/cathou%20quivy/

Partager cet article
Repost0

Idée cadeaux pour les fêtes de Noël un grand choix de l'Auteur Tatiana Kletzky-Pradere...Dédicacé

Publié le par Evy

Idée cadeaux pour les fêtes de Noël un grand choix de l'Auteur Tatiana Kletzky-Pradere...Dédicacé
Idée cadeaux pour les fêtes de Noël un grand choix de l'Auteur Tatiana Kletzky-Pradere...Dédicacé


C:\Users\Utilisateur\Desktop\ARIEL MES LIVRES - Copie.jpg


D:\Pictures\2020-03-03 PGE prière d'insérer\PGE prière d'insérer 001.jpg

 

Il n’y aura pas de Marché de Noël au Gymnase de Quillan    cette année.

Si vous aviez prévu d’offrir aux vôtres l’un  de mes ouvrages ci-dessus DEDICACE,  tous disponibles, vous pouvez me le commander :

- soir par e-mail : tatiana.kletzky@orange.fr

- soit par Tél : 06 48 17 97 60

- soit par courrier 5 Avenue de Cancilla 11500 QUILLAN

- soit chez moi, ou vous serez -la/le- bienvenu.

Amitiés à vous, et Bon Noël !


 

 

Partager cet article
Repost0

Extrait du livre " Nouvelles Ères de l'Auteur Catherine Barcelonne...

Publié le par Evy

Extrait du livre " Nouvelles Ères de l'Auteur Catherine Barcelonne...Extrait du livre " Nouvelles Ères de l'Auteur Catherine Barcelonne...


20200919_095108.jpg

 

Où l’acheter :

https://www.livrs-editions.com/boutique/nouvelles/nouvelles-eres/

 

J1-CYBORG 389-27.03.2050

 

L’énergie afflue. Je la sens parcourir mes circuits, envahir chaque parcelle de mon corps synthétique. Je lance la procédure de vérification. Ma mémoire fonctionne à plein régime, les programmes s’ouvrent les uns après les autres, distillant toutes les informations dont j’ai besoin. Ma cage thoracique se met en branle, simulant l’inspiration et l’expiration. Je mobilise les orteils, puis mes doigts. À présent, il me faut soulever les paupières. Une lumière crue agresse mes récepteurs optiques qui amorcent le déploiement de l’iris. Je fais la mise au point et penche la tête. Mes capteurs gravitationnels n’ont  pas failli, je suis en position horizontale, allongé sur une table, les mains et pieds entravés par des sangles bien serrées. Près de moi se tient un homme, assis devant un ordinateur. Il tourne le regard vers moi et m’adresse la parole. Les senseurs auditifs s’actionnent en même temps que ma base linguistique.

⸺ Bonjour et bienvenu parmi nous 389. Voyons un peu si tu es opérationnel.

Se penchant sur son écran tout en rechaussant ses lunettes, il tapote rapidement les touches du clavier et mon programme de reconnaissance d’expression m’indique qu’il est satisfait.

⸺Peux-tu me dire quel est mon nom et ma fonction ?

Je consulte ma banque de données, il s’agit de Sam Patern, mon créateur. Il a atteint l’âge de cinquante-quatre ans, déjà avancé chez son espèce, et bénéficie d’une intelligence hors norme. Son parcours professionnel est jalonné de découvertes aussi spectaculaires que les récompenses et honneurs reçus. Contrairement à ses congénères, sa vie privée est un désert. Orphelin à seize ans, suite à un accident de voiture qui a détruit ses géniteurs, il s’est consacré entièrement à ses études, en délaissant ses activités sociales. 

Je mobilise les lèvres, mais aucun son n’en sort. Je vérifie mes senseurs et connexions. Mon serveur m’indique que tout fonctionne correctement. J’essaie à nouveau, mais une fois encore, le silence accompagne mes mimiques. Je relance, mais tout est opérationnel. Je ne comprends pas, je bloque, je sens mon disque dur tourner en boucle. Une solution me parvient, je penche la tête vers Sam et le fixe. Il a rechaussé ses lunettes et tape fébrilement des lignes sur mon programme mère. De temps en temps, il s’arrête net, relie, corrige et écrit. Simultanément, je constate le changement au niveau des connexions à l’intérieur de mes circuits. Quand enfin il se redresse et pivote à nouveau vers moi, il sourit.

Idée cadeaux pour les fêtes ou pour le plaisir

Cliquer sur le lien ci-dessous pour plus de choix

http://auteurs-d-occitanie.over-blog.com/search/catherine%20Barcelonne/

Partager cet article
Repost0

Je partage ce texte avec vous...

Publié le par Evy

Cet article est reposté depuis Atelier d'écriture d'Evy.

Partager cet article
Repost0

Humour Noir ! de L'Auteur Robert Mondange

Publié le par Evy

Humour Noir ! de L'Auteur Robert Mondange

HUMOUR NOIR !

Souvenir d'une mission en côte d'Ivoire


C’était le soir de notre arrivée à Assikoi.Nous traversions une partie non éclairée du village.Entraîné à la marche grâce à la pratique de la randonnée pédestre,j’avais pris dans l’obscurité quelques mètres d’avance
sur le reste de la troupe qui avançait en éclairant le chemin avec des lampes de poches. L’on me prévient qu’il arrivait parfois que des serpents
viennent dormir au milieu du chemin parce qu’ils recherchent la chaleur emmagasinée par le sol dans la journée et qu’il était donc plus prudent de regarder où l’on mettait les pieds. Plaisanterie ou réalité, je jugeais opportun d’attendre le reste de la troupe
et de ne plus marcher dans le noir.Les choses auraient pu en rester là, si!!!! Peu après minuit, je regagnais ma chambre, le temps était lourd et orageux, près de mon lit, il y avait sous une table quelques cartons poussiéreux. J’éteignis la lumière et me couchais. Immédiatement, un sifflement aigu se fit entendre. J’imaginais évidement, qu’un serpent venimeux devait être lové entre les cartons. Je n’osais pas réveiller les gens qui me logeaient. Avec le faisceau lumineux de ma lampe de poche je cherchais pendant dix bonnes minutes à localiser le reptile. Rien.
J’allais m’avouer vaincu quand je découvris une magnifique araignée
« certainement venimeuse » qui se promenait le long du mur.
J’essayais de l’éliminer avec ma chaussure, mais plus leste que moi elle échappa à la mort. Allait-elle profiter de la nuit pour se venger ?
Par mesure de sécurité je jugeais plus prudent d’éloigner le lit du mur et je n’avais même pas de moustiquaire pour me protéger. Puis épuisé  par cette première journée de brousse, je mis des boules Quies pour ne plus entendre les sifflements et finit tout de même par m’endormir malgré la menace. Le lendemain, lorsque je fis part de mon aventure à mes amis africains, j’appris qu’il n’y avait pas d’araignées venimeuses dans le village, ni même de serpents dans les maisons en dur et que j’avais certainement entendu un grillon. En effet je le découvris quelques jours après et nous cohabitâmes sans problèmes jusqu’à la fin du séjour.

Envie de le lire cliquer sur le lien ci-dessous

 

 

Partager cet article
Repost0

Atelier d'écriture n°3 : Thème " Le poéte " Liste des mots ...

Publié le par Evy

Atelier d'écriture n°3  : Thème " Le poéte " Liste des mots ...

J'organise chaque semaine un défi

Vous avez le choix dans la liste ci-dessous et la semaine pour le faire 

D'écriture, Poésie, Acrostiches, Citations, texte d'Auteurs, Haïku,  prose etc...

De créa  d'image, de gif, de photo, peinture, dessin, Vidéo, musique Reportage etc...

Ayant pour règle un thème imposé

Où 10 mots

Ouvert du Dimanche au Dimanche  

Vous faites comme ça vous arrange

Même si vous dépassez la semaine

Un grand bravo aux participants 

Cette semaine le thème du 05/11/20 au 22/11/20

C'est " Le poète "

--- Les 10 mots

Chevalet, Combler, Toile, Exprimer, Regard, Infini, Plein, Importance, Écoute, Pinceau...

On peut conjuguer , mettre au pluriel ou singulier

et ou féminin , masculin, ou féminin ou masculin...

Atelier d'écriture n°3  : Thème " Le poéte " Liste des mots ...

Ma participation

Le poète

Rencontre avec les mots…

Le chevalet posé,

J'ai dessiné des mots,

Voulant combler le vide

De couleurs apaisées.

J'ai placé ensuite la toile contre un arbre,

Peut-on rêver meilleur support ?

Pour exprimer la grâce,

Les mots dansent… et se balancent Je m'en approche…

J'ai croisé un regard au milieu de nulle part

Qui m'a fait perdre la tête.

Loin des chemins vécus,

Je flâne dans l'infini.

Seul au loin…

Seul sans rien…

Au gré de mes envies,

Des rêves plein la tête, Le cœur ressourcé.

Ce n'est qu'en ressentant la plume

Tracer des lettres,

Que mes pensées prennent leur importance

Sur la balançoire de mes humeurs,

J’écoute mes émotions…

Happée par cet univers mystérieux,

Peut-être était-ce un signe !

Qui n'a pas rêvé de partir À la rencontre des mots ?

Prenez votre pinceau,

Dessinez une forêt,

Votre paysage est alors terminé.

 

Evelyne Genique

Vos participations

La participation de l'Auteur Bernard Cazeaux

Poètes d’aujourd’hui

 

Poètes d’aujourd’hui, prophètes de demain,

Il nous faut révéler ce qu’est notre destin

Afin que l’être humain, tout imbu de sa science,

Du mal qu’il a en lui prenne enfin la conscience.

 

Il est de ses tourments le propre géniteur,

Ainsi que des envies, des angoisses et des peurs.

Il suffirait d’un mot pour que, tout au rebours,

Sa haine se transforme en un immense amour.

 

Ce Verbe créateur qu’il croit venu d’ailleurs,

Il en est l’artisan tout au fond de son cœur.

Or la plume est parfois plus forte que l’épée

Quand, primant les actions, s’imposent les pensées.

 

Tant qu’Il n’a pas compris le pouvoir de l’esprit,

Il l’attendra d’en haut, sous forme de colombe,

Ruminant ses idées, creusant sa propre tombe,

En érigeant la mort en modèle de vie.

 

Bernard Cazeaux

Publié dans Atelier d'écriture

Partager cet article
Repost0

<< < 1 2 3 4 5 6 7 > >>